Festival 2021
RICORDEL Philippe
J’ai commencé à photographier à l’âge de 17 ans. Infatigable voyageur, ayant vécu dans plusieurs pays, je sillonne le monde à plein temps depuis quelques années, dans ma quête professionnelle et passionnée d’images d’animaux sauvages.
Si l’image est belle, alors, au-delà du témoignage il y aura peut-être l’émotion, le supplément d’âme, qui permettra de mieux sensibiliser le public à la nécessité de préserver ce que je lui dévoile. Et si mon travail n’est qu’une parcelle infime de ce qu’il faudrait entreprendre, mais que celui-ci serve à ce que tout un chacun soit conscient de la nature qui l’entoure et de la nécessité absolue de la protéger, alors oui, j’aurais atteint mon but.
Les singes des montagnes de Chine
Il existe deux espèces de singes emblématiques vivant en chine : ce sont les rhinopithèques de Roxellane (pelage roux) et de Biet (pelage noir et blanc). Les rhinopithèques vivent dans les montagnes de l’ouest de la Chine. Le Roxellane se répartit sur plusieurs provinces (Sichuan, Sud Gansu, Shaanxi et Hubei entre 1400 et 2800m d’altitude), le Biet quasi exclusivement au Yunnan entre 2800 et 4500m.
Les deux vivent en groupe, composés de mâles, ou plus généralement d’un mâle dominant accompagné de femelles et de leurs petits.
Les groupes d’une taille de 20 à 30 individus peuvent se réunir en bande, jusqu’à 400 individus, sur des territoires variant de 1000 à 4000 hectares.
Pour les deux espèces, la principale menace est la perte d’habitat (forêt d’altitude pour le Biet, développement de l’agriculture pour le Roxellane), et/ou la fragmentation de celui-ci en lien avec le développement économique du pays. Les deux espèces sont classifiées comme étant en danger (Statut EN de l’IUCN), leur population s’élevant à 16000 (Roxellane) et 1000 à 3000 individus (Biet).
C’est en vivant en Chine que j’ai fait leur rencontre en 2012, et ai commencé à m’intéresser à eux en 2014 (date à laquelle j’ai rejoint l’International Primatological Society).