Festival 2021
CHESNEAU Marc
Depuis vingt ans, je restitue avec passion les visages et les regards des gens, les reliefs de la nature et les agissements parfois secrets de ses habitants. Si la beauté s’offre parfois d’elle-même à l’objectif, il faut le plus souvent la débusquer. Au long d’un parcours personnel dans le cadre de la photographie d’illustration, j’ai laissé libre cours à ma passion pour les paysages naturels. La photographie de nature m’a appris à rester à l’écoute de tous mes sens, de mon environnement. Attendre la belle lumière ou la grâce d’une pose animale m’a également appris les vertus de la patience. Au sein de ce qui est évident et de ce qui l’est moins, les beautés multiples parviennent toujours à montrer quelque chose d’elles-mêmes quand on sait poser son regard sur elles.
Iles Féroé, le pays du peut-être
Ce sont les soldats britanniques, stationnés sur ces îles pour empêcher les Allemands d’y établir une base, qui les surnommèrent « Le pays du peut-être ». Visions intimes et sublimes : âpres montagnes perdues dans l’océan, ciels d’orage majestueux, falaises colossales aux pieds fouettés par les flots, cascades déferlantes, villages chamarrés nichés dans des vallées d’herbe et de brume… Avec ces images, nous redécouvrons le ciel, l’océan, la terre et la roche, et nous nous rappelons un peu ce pourquoi nous sommes ici : pour assister et participer à la beauté de ce monde.
Mystérieuse Mykines
Je suis admiratif de la silhouette de Mykines.
Elle dégage toute la puissance et la force nécessaires pour vivre ici, au milieu de l’Atlantique Nord. Du haut de ses 560 mètres, elle accueille la première les terribles houles et vents d’Ouest de l’hiver. Paradis pour les oiseaux marins, enfer pour les citadins, seuls une quinzaine d’habitants bravent encore à l’année la rudesse du climat féroïen.
Cascade de Gásadalur
Le magnifique et reculé village de Gásadalur se situe sur l’île de Vágar. Son nom signifie “la Vallée des oies”. Le village a longtemps été le seul de l’archipel à ne pas être relié par la route. Avant que le tunnel ne fût construit, le seul moyen de se rendre à Gásadalur était à pied ou en hélicoptère. Depuis 2005, le tunnel de 1 410 mètres de long est ouvert à tous et surtout à la vingtaine de personnes qui y vivent à l’année.