Les photographes exposants 2024

NOUVEAUTÉ !! La map Phot’Aubrac, découvrez le positionnement de chaque exposition à porter de clique !

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Les enfants de l’Aïr

Pour cette exposition, j’ai sélectionné une série de photos prises sur le vif aucours d’une mission en Guinée. Je les ai retravaillées en noir et blanc pour tenter d’extraire le meilleur de leur force et de leurs émotions.

Comment je suis devenue photographe ? Médecin, j’ai troqué mon stéthoscope contre un appareil photo lors de missions humanitaires en Guinée avec l’ONG « Les Enfants de l’Aïr ». Au-delà du reportage, j’aime capturer les instants de vie simples et raconter des histoires. Je m’inspire aussi de la peinture pour créer des images entre rêve et réalité. La photo me permet de cultiver curiosité et joie.

Nature-Mortes

Photographe depuis toujours, je produis, en moyenne, une série différente tous les ans. Également formateur et enseignant, je travaille avec diverses écoles ou j’enseigne l’image en général et la photographie. Je propose régulièrement des formations et des conférences sur divers sujets liés à la photographie.

J’ai également édité de nombreux livres et le dernier est sorti au printemps 2024 aux éditions Eyrolles. C’est un manuel qui traite de la lumière de studio pour le portrait.

Cette série est très classique et parfois déroutante. Ces nature-mortes sont inspirées de la peinture allant de la Renaissance au Post Baroque, une période que j’affectionne. La lumière y est travaillée de façon précise. Pour avoir un rendu très pictural. L’ambiance sombre ajoute à cet effet.

Les mise en scènes sont simples, minimalistes, souvent frontales. Mais bien que certaines de ces photos soient assez traditionnelles, d’autres, au contraire nous proposent des compositions étonnantes. Certains choix sont déroutants, associant des objets ou des formes insolites.

Kaala Heera (Diamant noir en Indi)

En 2023, pour mon quatrième voyage en Inde, je suis allée à Jharia, province du Jharkhand. C’est l’une des plus grandes régions productrices de charbon en Inde, avec d’immenses réserves exploitées à ciel ouvert. Le problème à Jharia, c’est la présence de feux souterrains incontrôlables. Ces feux ont été allumés accidentellement il y a environ 100 ans et se sont propagés à travers les veines de charbon, entraînant l’effondrement des habitations dans de nombreux endroits. L’extraction du minerai a provoqué la disparition de vastes zones de forêts et de terres cultivables, ce qui a eu des répercussions sur la biodiversité et les moyens de subsistance locaux. Plus de 700 000 personnes vivent et travaillent au-dessus des feux souterrains, exposées à des risques graves pour leur santé en raison de l’inhalation de gaz toxiques et des risques d’effondrements miniers. Auxquels s’ajoute une pollution importante de l’air et du sol causée par la cokéfaction à l’air libre le coke est une forme de charbon utilisée dans la production d’acier, vendu au marché noir et leur seule source de revenu. Autodidacte, mon domaine de prédilection est la photographie documentaire sociale. Je souhaite, grâce à mes reportages, montrer l’homme dans son mi-lieu de vie, sans artifices et sans transformer la réalité. J’ai rejoint en 2012 le club Fan-Photos (78) dont je suis aujourd’hui vice-présidente.

D’aussi loin qu’il m’en souvienne, la surface des océans a toujours exercé sur moi une étrange fascination, comme un irrépressible appel à aller découvrir le monde inconnu et mystérieux qui se cache au-dessous. Très vite est venue l’envie de documenter ces incroyables paysages sous-marins et les étonnantes créatures que l’on y rencontre, le besoin de partager toute cette beauté avec « ceux de la surface », de leur faire aimer cet univers si particulier que souvent ils méconnaissent et que parfois ils craignent.

Apparus il y a 400 millions d’années, bien longtemps avant le premier dinosaure, les requins ont survécu à 5 extinctions de masse des espèces, et pourtant il ne nous aura fallu que quelques décennies pour quasiment les exterminer. Commerce des ailerons et prises de pêche accessoires, faible taux de natalité et maturité sexuelle tardive, les raisons de leur déclin sont multiples, mais au rythme annuel de 100 millions de requins tués, ils auront bientôt disparu de nos océans, cela dans l’indifférence générale, délit de faciès oblige.

Auteur d’un grand nombre d’attaques sur l’homme, le bouledogue jouit de la plus mauvaise réputation chez les requins. Avec cette exposition, j’ai voulu aller au-delà du préjugé et montrer certes leur nature sauvage, mais aussi l’incroyable mélange de grâce et de puissance qui émane d’eux. Entre crainte et fascination, peut-être arriverons nous à changer le regard que nous portons sur eux avant qu’il ne soit trop tard.

Gardiennes des vielles forêts

Passionnés depuis l’enfance par la nature proche de leurs domiciles respectifs, Stéphane, Manu et Mathieu
ont grandi dans une campagne sauvage et préservée. Arpentant les massifs auvergnats, ils trouvent dans la
photographie naturaliste un moyen d’immortaliser leurs rencontres et de les partager afin de sensibiliser le
public à la fragilité des espèces et de leurs habitats.

Les trois photographes se sont rencontrés en 2021 et ont rapidement croisé leurs connaissances mutuelles
des espèces et de la région pour favoriser les prospections et observations des petites chouettes forestières
présentes en Auvergne, en relation avec les structures environnementales (LPO, ONF, PNR, …)

Les images présentées dans cette exposition sont le fruit de plusieurs années de suivis naturalistes dans les
vieilles forêts auvergnates ; elles ont vocation à éveiller l’humain à la vulnérabilité de ces écosystèmes
aujourd’hui menacés par nos modèles d’exploitation forestière.

Cette démarche artistique trouve son aboutissement dans l’impression des photographies sur le papier Washi de l’Atelier Papetier localisé à Salasc (34). Un papier écologique et artisanal qui s’associe parfaitement aux sujets traités et aux valeurs prônées dans ce travail.

Entre l’espace et le temps

Pour moi la photographie est véritablement un mode d’expression. J’avais hésité avec l’écriture, mais j’ai choisi la photo car elle me correspond mieux. Mon intention n’est pas de montrer des paysages, mais de traduire mes ressentis, mes émotions lorsque je me promène. Mes images sont l’expression de quelque chose qui m’est propre, à travers une scène de la nature.

L’ensemble de mon œuvre photographique, depuis ses débuts, traduit des sentiments d’équilibre, d’harmonie, de douceur …. Une œuvre de contemplatif. Et pourtant, curieusement, c’est lorsque les conditions météo sont les plus difficiles que mon inspiration est la plus forte. La neige, le gel, la pluie, le vent, le brouillard sont les moments que j’attends avec impatience !

Toutes ces photos ont été prises autours de chez moi, en Auvergne. Ce n’est donc pas la recherche d’un grand spectacle visuel, d’un paysage à couper le souffle qui me motive, mais une rencontre : la mise en harmonie entre un sentiment qui m’habite et un environnement banal, immédiat qui fait partie de mon quotidien, et en me laissant influencé par les peintres romantiques du XVIIIe siècle.

Un renard dans la neige

Amoureux de la nature depuis mon plus jeune âge, je vis au fil des saisons. Que ce soit les naissances au printemps, le développement des jeunes en été, le brame du cerf l’automne ou encore la faune s’adaptant à la rudesse de l’hiver, je ne cesse de m’émerveiller devant la biodiversité du plateau de l’Aubrac tout au long de l’année.

À 23 ans, je disparais quotidiennement au petit matin dans mes la forêt, contemplant comme un enfant les différents moments de vie sauvage que j’essaye de capter derrière mon appareil photo. Naturaliste de métier en parallèle de mon activité de photographe, j’accorde une grande importance à la démarche que je mène afin de réaliser des photos, prendre le temps, connaître ses sujets et disparaitre dans leur environnement.

Cela fait maintenant quelques années que je parcours le plateau de l’Aubrac, admirant la faune locale tout au long de l’année. L’hiver est une saison exceptionnelle sur le plateau, les grandes prairies fleuries et les zones humides s’immaculent de blanc et semblent infinies. Très peu d’espèces continuent à errer dans cette immensité en quête de nourriture. Le renard lui, tente de survivre dans ce milieu hostile, à la recherche de campagnols dès que les températures deviennent clémentes. Cette exposition est pour moi une ode à cette espèce qui est victime d’une étrange relation avec l’homme. 

Essences

Source d’évasion et d’émerveillement, la photographie permet une forme de méditation où tous les sens sont en éveil. Elle est pour moi un moyen d’expression infini qui décèle les beautés du monde et nous aide à poser un « coup d’oeil » différent sur ce qui nous entoure. La photographie me permet d’exprimer ma sensibilité et de partager les sentiments que je ressens face à la beauté de la nature.

Le plateau de l’Aubrac – où j’ai grandi – est ma principale source d’inspiration : ce paysage procure une multitude de sensations, chaque saison révèle des paysages qui m’enchantent. Les prairies fleuries au printemps, la neige qui l’enveloppe en hiver, les sous-bois rouges & or en automne et les papillons butinant les fleurs en été, offrent un spectacle qui me fascine et que je souhaite vous faire partager à travers mes photos. Réalisée au détour du jardin de mon grand-père, Essences est une exposition de 12 tirages qui tente de révéler la délicatesse notre environnement ; encourage à nous émerveiller des détails que nous omettons parfois d’observer et invite à un voyage au coeur de petits trésors que nous offre la flore au fil des quatre saisons. « Essence » se définit comme étant « le fond de l’Être » autrement dit l’essentiel, le coeur, la nature des choses. L’Essence, ce sont aussi « Les Sens », si précieux et trop souvent négligés, grâce auxquels nous atteignons ce sentiment d’émerveillement et qui permettent d’observer le monde sous un nouvel angle.

Quand photographie rime avec poésie

Mes parents m’ont offert un appareil photo pour mon anniversaire et je m’en suis servie immédiatement dans leur jardin. Ce fut un coup de cœur de photographier les insectes ! Je me suis perfectionnée sur le terrain et via les forums et j’ai trouvé mon style. Je développe maintenant cette activité à titre professionnel et je propose des stages, des shootings en famille, des reportages de mariage etc.

L’idée de cette exposition m’est venue naturellement : j’écris un poème chaque semaine sur une de mes images et j’ai eu envie d’associer les deux, d’aller jusqu’au bout de mon expression et d’apporter une originalité à cette exposition. Les seize images que je propose sont des duos, l’une répondant à l’autre, par des similitudes de couleurs, d’ambiance et de ce que je veux exprimer à travers elles. Chaque image est associée à ces textes d’une dizaine de lignes qui partagent mes ressentis, mes émotions, mes pensées et ma passion.

Rencontres sauvages

Photographe amateur autodidacte né en 2001, j’ai toujours vécu en Lozère. Je suis passionné par la nature qui m’entoure et m’intéresse à la photographie naturaliste et animalière depuis l’adolescence. Ce que j’aime le plus dans la photographie, c’est d’abord vivre des moments uniques, saisir ensuite ces instants afin de les retranscrire au mieux pour enfin les partager.
A travers mon travail photographique, j’espère contribuer à protéger ce que j’aime, une nature que j’ai la chance d’immortaliser au quotidien et qui est pourtant si fragile. Rencontres sauvages présente des moments privilégiés vécus au plus proche de la faune sauvage du territoire dans lequel j’évolue depuis plusieurs années, la Lozère. Ces instants de vie ont été capturés aux quatre coins du département, en toutes
saisons et témoignent de la richesse faunistique de la Lozère, tant sur la terre que dans les airs.
J’ai décidé de consacrer une exposition à nos voisins sauvages afin d’éveiller à la diversité parfois insoupçonnée du vivant avec lequel nous cohabitons, ainsi qu’à la nécessité de le préserver.

L’oeil de la rivière

Une rivière se dévoile à travers le regard d’un de ses habitants sauvages, dans une exposition mêlant photographie, récit poétique et gravure. En adoptant le point de vue de l’animal -un sonneur à ventre jaune- les auteurs nous invitent à un voyage à hauteur d’écume et de mousses, dans un périple sensible entre terre et eau. Avec sa pupille en forme de cœur, ce petit amphibien se fait symbole de l’impérieuse nécessité de porter un regard aimant sur le monde vivant.

 « L’œil de la rivière » a éclos à la croisée de deux univers, celui du photographe ardéchois Simon Bugnon et de l’artiste naturaliste Solenne Muller, que la voix du sonneur a ici rassemblés. 

Simon arpente ses vallées en quête d’émerveillement et d’images, qu’il partage comme autant de cadeaux propices à ré-ensauvager notre regard. Auteur de nombreux ouvrages photographiques, son attention se porte souvent sur une nature de proximité à la poésie insoupçonnée. 

Naturaliste, artiste et scientifique, Solenne cueille les messages sauvages et les traduit en textes, images et gravures selon son inspiration. Elle porte ici les mots des amphibiens, qu’elle étudie par ailleurs depuis de nombreuses années et qui attisent l’essentiel de ses engagements.

Photographe animalier amateur dans les Hauts de France, né en 1972, mes premières images remontent à 2012. Le déclic a eu lieu pour moi lors d’un voyage au Spitzberg en 2016 : des paysages grandioses et une faune extraordinaire. De retour en France, j’ai voulu poursuivre les photos animalières mais je me suis heurté à la réalité : les animaux sont plus farouches, la lumière peut être plus compliquée et il est plus difficile d’émouvoir avec un foulque macroule qu’avec un ours polaire. J’essaie donc de mettre en valeur la nature présente à notre porte et plus particulièrement les oiseaux. Cependant, quand j’ai la chance de pouvoir voyager, je me laisse séduire par la faune locale et ne rechigne pas à photographier les lions !

Depuis mon affût flottant ou derrière un filet, j’aime photographier sous la belle lumière du matin les espècescommunes, presque banales : grèbe huppé, grand cormoran, cygne tuberculé… ils méritent eux aussi d’être mis en lumière ! Mais dans cette série un peu décalée, prise sur la Lys, frontière naturelle entre la France et la Belgique, j’expose les déchets causés par les humains. L’oiseau, flou, dans l’obscurité, comme en train de disparaître, nous interroge, spectateurs : comment aimer et respecter notre environnement proche ?

Déclic Poétique

Né en 2008 et résidant au Nord de l’agglomération lilloise, j’ai commencé à pratiquer la photo animalière avec mon père en 2019. Passionné par la nature et la biodiversité, j’apprécie la proxiphotographie qui me permet de jouer avec les plans et la lumière pour composer mes images. Dans la catégorie jeune du concours du festival de Montier en Der, j’ai remporté le prix « autres animaux sauvages » en 2022 et le prix « plante sauvage » en 2023. Je fais également partie du Best of du Festiphoto de Rambouillet 2023 et ai reçu le prix « plante », dans la catégorie jeune. J’ai d’ailleurs eu le plaisir d’y exposer « Déclic poé- tique » aux côtés de photographes de renoms.

Composé exclusivement de proxiphotographies, Déclic poétique est le fruit de mes randonnées en montagne dans le parc de la Vanoise ou en campagne et présente mes sujets favoris : les papillons et les fleurs. Jouant avec toutes les subtilités de la lumière, l’exposition va de la douceur des tons pastel jusqu’à la magie des contre-jours et souligne ainsi toute la poésie de la nature que l’on peut admirer en bord de chemin.

Homeless (sans-abris) à New-York

Le nombre de sans-abris à New York a atteint son niveau le plus élevé depuis la Grande Dépression de 1930. Il y aurait 100.000  Homeless, dont 40% d’afro-américains dans cette ville de 9 millions d’habitants marquée par des inégalités profondes . Les causes en sont la santé mentale et les addictions , la perte d’emploi, l’aide précaire au logement et aux soins, l’augmentation des migrants du sud.

La violence et la peur y sont permanentes. De plus en plus de jeunes couples sont à la rue, les hébergements et aides sont celles des associations caritatives et évangéliques. Il y aurait 400 enfants sans logement, dans des foyers ou à la rue. Il y a des Homeless âgés du fait des retraites souvent absentes et l’on rencontre encore des vétérans du Vietnam. 

Cette série a été réalisée de 2017 à 2024, souvent en hiver, montrant des conditions très précaires avec le froid parfois la neige.  Dans la mesure du possible, les acteurs anonymes de ce reportage ont reçu de quoi se nourrir ou subsister pendant quelques jours ou un peu d’argent pour se déplacer . 

Une grande partie de mon travail photographique m’amène à parcourir les grands espaces sauvages et ramener de belles images qui font rêver , mais il me plaît à dénoncer la terrible agression que subit notre planète par l’homme .

Médecin humanitaire et voyageur depuis de longues années , l’humain m’interpelle , obligé de le croiser et lors d’un hiver glacial à NYC  j’ai rencontré de nombreux Homeless , laissés pour compte .

Arabesques hivernales

Aux confins des grands espaces de l’Auvergne, de la Lozère, de l’Aubrac, de ces contrées oubliées… Au
plus profond des obscures forêts dansantes ou, bien au contraire, à l’aveuglante lumière des hauts plateaux parsemés de quelques arbres rachitiques torturés par l’entêtante tourmente. Nous sommes au cœur de l’hiver, lorsque la neige recouvre le paysage en le transfigurant mais aussi et surtout lorsque le brouillard givrant s’empare des arbres et enchante la nature de façon aussi fugace que magique. Le monde devient alors merveilleux, chaque cristal se fait inestimable bijou. Je vous invite à cheminer hors sentier, sur ces terres belles et rebelles. De ces mystérieuses et denses forêts aux valeureux arbres solitaires, du moindre détail de glace aux plus vastes visions vers l’infini, entrez à la découverte de ce monde éphémère et fantasmagorique.

Née en 1981 et originaire d’Avignon dans le Vaucluse, Annabelle Chabert est titulaire d’une maîtrise de
philosophie. Plus particulièrement spécialisée dans la photographie de paysage, ce sont les instants éphémères, les lumières ou conditions climatiques rares et autres phénomènes sublimant la nature qui nourrissent sa volonté d’extraire du cours ordinaire des choses l’image unique. La nature étant une source d’inspiration inépuisable, la photo est une tentative de créer des ambiances oniriques et de capturer la dimension poétique et romantique du paysage. Tombée sous le charme de la Lozère depuis son adolescence, elle décide de s’y installer en 2008 pour s’en inspirer au fil des saisons et s’imprégner de ce territoire de caractère. Photographe depuis plus de 15 ans désormais, cette activité est naturellement devenue son moyen d’expression privilégié permettant de trouver une certaine cohérence à l’existence.
Auteur de :
“Balcons du Sud, Causses, Cévennes, Margeride” en collaboration avec l’écrivain Roger Béteille aux
éditions du Rouergue (2011)
“Les plus belles photographies d’Auvergne” avec un collectif de photographes aux éditions Page
Centrale (2015)
“Lozère, terres sauvages” aux éditions Équinoxe (2015)
“Pays d’Aubrac : Horizons et Caractères” aux éditions Équinoxe (2018)

Camargo

Photographe indépendant depuis plus de 35 ans, je réside dans un petit village du Gard. Je me suis spécialisé dans la formation il y a une dizaine d’années et j’organise des ateliers en photographie de rue, portraits et paysages. Je suis également consultant et intervenant en workshop photo pour Canon France et j’expose régulièrement dans divers festivals.

J’imaginais la Camargue comme un territoire de folklore pour vacanciers au pays du cheval blanc et je la pensais facile à découvrir. C’était mal connaître cette région si particulière… J’y ai rencontré des femmes et des hommes agriculteurs, éleveurs de chevaux, de taureaux, arlésiennes ou gardians, tous avec le point commun d’être cavaliers. Le « Crin blanc » de nos souvenirs d’enfant s’appelle le cheval Camargue. Toutes les activités se réalisent avec lui. Mes images sont le témoignage des rencontres que j’ai pu faire lors de fêtes locales, dans les fermes et les manades ainsi qu’au pélerinage des Gitans aux Saintes-Maries-de-la-Mer.

The happiness Curve

L’exploration du langage de l’image, des divers vocabulaires photographiques liés aux différentes cultures, ont été pour JoCh, né en 1977 et basé à Lyon, une passerelle pour construire une démarche personnelle entre la photographie documentant l’Homme et son environnement et une approche plasticienne qui complète ou met en abimes des images.

Nourrissant une passion pour la photographie coréenne, son travail de découverte et de décryptage le pousse à développer un regard à la fois emphatique mais aussi fait de questionnements pour tenter d’améliorer sa compréhension de la société coréenne.

La courbe du bonheur, outil de représentation de la perception du bonheur et de la qualité de vie selon les âges, se caractérise dans les sociétés occidentales par une courbe en U. En Corée du Sud, elle propose un profil légèrement différent …

Dans la société coréenne confucéenne marquée par l’efficience et des normes sociales encore fortes, les moments de lâcher-prise sont précieux. Ce projet de photo de rue, entend documenter une époque de changements rapides et profonds, en donnant à voir les diverses façons de vivre une journée, au creux de la courbe de la plage d’Haeundae (Busan), selon les générations, les espérances et les aspirations de chacun. Ce tableau d’une société joyeuse et poétique, nous encourage à voir un aperçu de l’âme coréenne, au-delà des représentations culturelles incomplètes que la Vague Coréenne porte jusqu’à nous. Il n’y a pas l’ombre d’un doute

Sveit, l’âme de l’islande

Le photographe Bruno Compagnon documente le monde rural depuis plus de trente ans. Après avoir été reporter photographe pendant dix ans dans un groupe de presse, il prend son indépendance et crée en 2007 avec trois photographes l’agence photographique SagaPhoto.

Son premier voyage en Islande en 2009 est pour lui une révélation. Il tombe amoureux des étendues désertiques, des lumières et des hommes. Il n’aura de cesse, depuis lors, de voyager en Islande et dans les coins les plus reculés de cette île mystérieuse. Ses voyages sont l’occasion de multiples rencontres avec ce peuple fier ancré dans ses traditions.

«Sveit» un mot intraduisible dans une autre langue que l’islandais. Sveit est ce qui vous relie à la terre, à l’histoire, à la nature, à l’humanité … «Sveit» est l’âme de l’Islande, une toile tissée de traditions rurales, d’histoires séculaires et d’un respect viscéral pour la nature. Malgré le dépeuplement des régions rurales et la centralisation de la population dans la capitale Reykjavik, l’esprit «Sveit» reste indomptable, insufflant une nouvelle vie à la ruralité, tissant des liens indéfectibles entre les Islandais et leur terre. Sveit est à la fois un reflet du passé et une promesse pour l’avenir. C’est là que le cœur de la campagne islandaise bat le plus fort, révélant l’essence pure de l’Islande rurale.

Le temps suspendu

Mon parcours en tant que photographe urbex a commencé par une fascination pour les lieux
délaissés, des échos silencieux d’un passé oublié.
Cherchant à capturer l’essence de ces espaces décrépis, j’ai embrassé l’exploration urbaine il y a une
dizaine d’année avec un regard curieux. Mon objectif n’était pas seulement de figer l’instant, mais de
révéler l’âme cachée derrière chaque mur en ruine et chaque porte dérobée.
« Le Temps Suspendu » est le fruit de cette exploration méticuleuse. Chaque image est un voyage dans
le temps, une pause dans l’oubli, capturant des instants où le temps semble se figer.
C’est en contemplant ces lieux oubliés que j’ai découvert la beauté dans la décadence, une
esthétique brute et authentique. Les jeux de lumière mettent en lumière la résilience des structures
délabrées, tandis que les détails capturés racontent des récits silencieux de vies passées.
« Le Temps Suspendu », vous invite à vous perdre dans ces scènes figées, à ressentir l’émotion
contenue dans chaque cliché. Chaque photographie est une fenêtre ouverte sur des mondes
abandonnés, un témoignage visuel du passage du temps.
Ces clichés aspirent à évoquer une réflexion sur l’éphémère de notre existence et une expérience
sensorielle entre les frontières du passé et du présent.

L’autre monde

Passionné depuis toujours par la photographie, j’ai décidé d’en faire mon métier. Après une formation à Paris et plusieurs expériences, j’ai exercé au sein de mon propre studio. Depuis une quinzaine d’années, je me consacre exclusivement à mon travail d’auteur.

L’autre monde invite le public à écouter le paysage : son bruissement, son mystère, sa vie palpitante et, tout autant, le ressenti de grande vulnérabilité de la beauté du monde. 

J’aime m’aventurer dans l’au-delà des apparences, dans cette zone indistincte où s’ouvrent d’autres univers. En résonance avec le climat de mes prises de vue, j’ai choisi de tirer ces photographies en gravure car ma démarche est d’aller de plus en plus dans l’intime du paysage, et dans ce qu’il dit de nous. Par cette technique, j’apporte à mes rendus une dimension sensuelle, que je vis comme différente du tirage photographique classique.

En gravure, on dit que le papier doit être amoureux de la plaque. J’aime cette relation particulière avec le papier. Cette intimité dans le processus de tirage représente pour moi le lien entre fond et forme. C’est la beauté de ce lien que je souhaite montrer et partager.

Un soir sur les hauts plateaux du Vercors, récit d’une journée d’hiver

Janvier, 16 heures, –10°. Le vent se renforce toujours plus sur les hauts plateaux. Le ciel est voilé depuis ce matin. Je sais que la patience est obligatoire. Attendre et espérer. 17 heures, un halo apparaît, tout semble se mettre en place, cette lumière et ce moment que je recherche : le brouillard givrant en mouvement, le plafond nuageux qui s’élève, les derniers rayons rasants du soleil qui percent entre deux couches. Vingt minutes, pas plus, résumé puissant d’une journée (pas ordinaire) d’hiver.

Auteur photographe de paysages, originaire de l’Isère, c’est principalement dans des ambiances d’altitude et de froid que j’aime me plonger. Immersion en un livre ouvert sur mon monde, je suis ici à ma place dans ce frêle équilibre à la fois si fragile et si puissant où très peu de choses sont contrôlables finalement. Ce sont les éléments qui se laissent photographier. J’aime ces doutes, ces espoirs, cette attente, guettant l’instant où je tenterai de figer ce réel, de capturer les ambiances, les lumières. La météo m’offre parfois des moments d’exception, mais me rappelle souvent que je ne suis ici qu’en invité. Susciter la curiosité en montrant mes photos, c’est créer une prise de conscience de la fragilité de notre environnement.

La vie est belle

Cette exposition ne reflète pas le regard d’un photographe mais la vue d’une communauté de scientifiques dont je fais partie.

Nous sommes tous des chercheurs, des ingénieurs, des étudiants, nous venons de divers horizons et avons tous un regard différent sur les beautés du monde qui nous entourent. Ce travail collectif nous a réuni autour d’une même passion, l’image. Elles ont toutes été acquises sur les instruments de la plateforme technologique publique MRI, UAR 3426 BioCampus – CNRS-INSERM-Université de Montpellier.

Il ne s’agit donc pas de photographie conventionnelle mais de microscopie optique, mais peu importe, on parle d’images nous aussi, de capteur, d’objectif, nous avons le même langage. Grâce à nos instruments nous pouvons sonder l’infiniment petit ou presque ; on peut distinguer des objets 100 000 fois plus petit qu’1 millimètre. Les photographies présentées sont des échantillons biologiques animaux ou végétaux imagés à différentes échelles. On retrouve des cellules, des agents pathogènes, mais aussi des organismes plus gros comme des tardigrades. Ces images ont une réalité scientifique première mais parfois la science rejoint l’art. Nul besoin de connaissances scientifiques pour apprécier leur beauté.

Depuis de nombreuses années, je parcours le monde pour photographier la faune sauvage emblématique. Combien d’heures ai-je passé à côtoyer et observer des lions, des ours, des orangs-outans ou des manchots ? Quand on aime, on ne compte pas… Et le temps passe tellement vite en leur compagnie ! On ne se refait pas : quand on a l’habitude d’observer la vie sauvage, les sens restent perpétuelle- ment en éveil. Je ne pouvais plus faire deux mètres sur un trottoir sans rechercher des indices de présence animale. La vie trépidante de nos sociétés nous pousse à « passer » sans prendre le temps de regarder, contempler et observer ; je me suis alors fixé un nouveau projet : photographier la faune sauvage dans un milieu urbain ou un environnement lié à l’homme.

J’espère que cette exposition vous fera découvrir des scènes urbaines in congrues, tendres ou simplement esthétiques. Je souhaite aussi susciter la curiosité à propos de toute la vie animale qui cohabite avec nous souvent dans l’indifférence. Peut-être même que cela vous donnera l’envie de chercher, observer et photographier l’existence des minuscules discrets bien présents autour de nous ?

Intime et secrète forêt de l’Aubrac, un livre

Dans ma Normandie natale, mon univers de gosse s’est forgé surtout entre
rivière prairies et forêts. La chasse faisait alors partie intégrante du milieu rural et j’ai suivi ce chemin
avec un guide de choix, mon grand-père paysan. Après l’apprentissage d’un métier, j’ai abandonné le fusil pour observer la vie réelle et non plus les dépouilles d’animaux. Je me suis équipé d’un appareil photo et j’ai connu cette joie intense de capter des instants de vie sauvage sans nuire à celle-ci.
Je suis persuadé qu’il est plus épanouissant d’inventer sa propre route du pistage, de l’observation, de rencontrer seul la chevêche, le chevreuil et le ver luisant. Le port d’un vieil arbre m émerveille autant que la tunique bleue et chamarrée d’un insecte rare. Dans le domaine de la photo, j’admire toujours bien des maîtres et certains ont ouvert mon regard sur le monde et la nature. Solitaire, je me suis orienté naturellement vers l’édition pour montrer et raconter une petite page de la fabuleuse diversité de notre monde et sa beauté.

Sumo stories

Au Japon, les meilleurs lutteurs de sumo sont considérés comme des demi-
dieux. Pratiquer ce sport ancestral, c’est entré en religion. Il y a 1500 ans, le sumo est apparu comme un rituel shinto: combats et danses étaient consacrées aux dieux. Le lutteur de sumo a fait de son corps un temple qu’il élargit au prix d’un défi physique constant. Des meilleurs clubs scolaires de
sumo où les adolescents essaient de progresser, en passant par les écuries professionnels, jusqu’à atteindre le rang ultime : Yokozuna.

Toute sa vie, le lutteur de sumo reste un champion en devenir, un Rikishi (littéralement une «personne instruite dans le domaine de la force»). Ces jeunes hommes consacrent leur vie à retenir le temps dans l’épaisseur de leur corps, pour trois secondes de chute ou un court instant de gloire. Ceci est la poursuite d’un rêve, non seulement un rêve de célébrité, mais aussi un rêve de perfection : là se trouve l’esprit du Japon.

Ma Roumanie

J’ai découvert la photographie il y a de nombreuses années. Grâce à mon appareil photo, j’ai réussi à ramener à la maison un peu de ce que j’ai vécu au cours de mes voyages et à partager avec d’autres ce que j’ai vu et ressenti. J’ai toujours été amoureux de mon pays. Tous les voyages que j’ai effectués pendant mon enfance m’ont aidé à ressentir ce sentiment. Je n’ai manqué aucune occasion de découvrir de nouveaux endroits ou d’en revisiter d’autres qui m’étaient déjà chers. J’ai rencontré des gens, je suis entré un peu dans leur vie et j’ai écouté leurs histoires. Au fil du temps, j’ai été lentement attiré par la vie des villages roumains. J’aime avant tout ses habitants et les traditions qui, heureusement, sont encore préservées dans certains endroits. J’aime à penser que mes photos pourront conserver un peu du charme du village roumain. Je vous invite à venir avec moi dans ce monde merveilleux, pour y rencontrer des personnes.

Ombres de passage(s)

C’est en Lozère, avec mon grand-père, que j’ai découvert la photographie. La photo s’est imposée à moi comme une nécessité, un besoin irrépressible d’exprimer le monde. Depuis, je me suis passionné pour le noir et blanc, qui convient bien à ma quête d’un imaginaire que je m’efforce de déceler à travers les jeux d’ombres et de lumière des rues du pays d’Oc.

Pour cette série, je me suis intéressé aux passages anciens des centres villes et villages du pays d’Oc. C’est d’une part le passage qui définit le passant, renvoyant à la symbolique du franchissement ainsi qu’à des notions de temps et de transformation -évocation de la vie elle-même, dans toutes les étapes de son accomplissement. D’autre part, le passant ne crée-t-il pas lui-même les conditions du passage, redessinant temps et espace dans l’intériorité de son insaisissable trajectoire ? Si j’espère que mes photos intrigueront, je souhaite aussi inviter les spectateurs à s’interroger sur la capacité d’un lieu de vie à convoquer le mystère, à l’heure où la voiture est devenue condition première de l’urbanisation. Quelles villes pour demain, pour quelles utopies, pour quels imaginaires ?

Hautes terres

Jean Discours ne se préoccupe pas de chercher ou de trouver un beau sujet, il photographie. Son œuvre est une rencontre, parfois fulgurante, dans un bain de lumière. Ses photographies naissent certainement de cet instant précis et précieux où s’entrecroisent l’émotion et l’espace, une suite accélérée de possibles, d’intuitions. Jean a certainement ce besoin impérieux de se retrouver dans des contrées qu’il aborde pour la première fois sur des sentiers escarpés et nous fait partager son émotion, il ne photographie pas un paysage : il aime ce paysage.

Nés du feu, sculptés par la glace, affinés par le vent, l’eau et la neige, les massifs écossais ressemblent au Massif Central.

Le monde se touche, se goûte, se sent et s’entend. Parvenir à cela, c’est alors sortir du corps et entrer dans la montagne afin de devenir, brièvement, une pierre, le sol de la terre.

Nous sommes de plus en plus nombreux à vivre de plus en plus séparés du contact avec la nature. Nous perdons littéralement le contact, devenons désincarnés, plus que jamais auparavant dans l’histoire de l’homme.

De l’Aubrac au Cézallier et maintenant en Ecosse, le parcours des hautes terres est une expérience qui nous renvoie aux origines de notre planète.

Dans le brumes électriques

Passionné de photo depuis que mon père m’a offert mon premier reflex (argentique) pour mes 20 ans, je ne cesse depuis d’en faire toujours plus dans l’espoir de m’améliorer un petit peu.

Après avoir débuté principalement la photo avec la scène, en couvrant le festival de l’éphémère à Hauteville, je me suis orienté progressivement vers la macro puis plus dernièrement la photo animalière.

Toujours en quête d’images les plus pures possibles, j’aspire aussi aux grands espaces les moins fréquentés. Bugiste d’adoption j’essaye au quotidien de mettre en valeur cet environnement pour le moment préservé et surtout riche d’une biodiversité rarement rencontrée ailleurs.

Je suis par ailleurs membre actif du Festival Nature Ain depuis 2014 et j’en suis devenu président pour l’édition 2024

Cette exposition s’étale dans le temps. Elle a été entamée en 2013 dans le Vercors, à une période de ma vie très compliquée. Le besoin d’être dehors, l’âme ténébreuse, m’ont orienté vers ces paysages que je qualifie de mouvants. Une seconde, des choses se dessinent dans une trouée, l’instant d’après, tout est déjà différent. Un paysage du quotidien qui paraît banal se retrouve magnifié, transcendé et j’espère que je retransmets ça au travers de ces images

ENFANCE EN PATAGONIE

Passionnée par les grands espaces et le monde du cheval, je m’envole à l’âge de 20 ans pour la Patagonie. J’y retourne de nombreuses fois jusqu’à y fonder ma famille. Je partage alors mon temps entre Camargue et Patagonie pendant près de 10 ans.

Six mois par an, je suis avec mon compagnon, Manuel, gaucho dans une estancia, ces immenses ranches de la pampa: 10 000 hectares, 400 vaches, 100 moutons,… Pas d’électricité. Pas d’internet.

Les six mois en France, j’envoie des nouvelles par la radio du village qui diffuse des messages à la « population rurale ». Nos 2 filles vont naître. Laura et Julia. En 2012 l’émission Faut pas Rêver témoigne de notre vie de famille entre France et Argentine. Cette même année, Manuel quitte la steppe pour un autre infini…

On a tous des images de notre petite enfance. Des moments clés, parfois infimes, nous marquent et guident notre sensibilité d’adulte. Je ne sais quels souvenirs, quelles traces, garderont Laura et Julia de cette enfance en Patagonie. Elles ont pris racine dans une terre de démesure balayée par les vents, où le rapport à l’espace, au temps et à la liberté est transformé. Elles y ont tissé les liens de complicité qui les unissent en tant que sœurs. Mes yeux et mon appareil photo ont été les témoins de ces moments fondateurs.

Souffle austral

Végétarien depuis 20 ans, je suis amoureux de nature. Membre d’associations pour différentes actions dont la protection de chevêches et de busards Saint-Martin, nous allons utiliser un drone thermique, avec des amis photographes, pour sauver faons et autres couvées lors de la fauche des foins. En photographie aussi le dérangement est à bannir : je préfère renoncer à une photo que mettre en péril un animal. J’ai commencé la photographie en 2007 avec un petit compact puis, attiré par la macro, je restituais les infimes détails des arthropodes et les authentifier devint passionnant. J’ai alors essayé d’apporter une vision plus artistique à mes sujets, une façon de les faire aimer. J’ai travaillé ensuite le paysage : se poser devant un panorama, être en harmonie avec le cadre, attendre le moment d’une lumière qui ne viendra peut-être pas… Un programme de plénitude et de contemplation. Puis est venue ma quête des animaux : se fondre, comprendre, chercher des traces de présence est devenu une obsession. Tout animal est digne d’intérêt et mérite le respect quelle que soit sa taille.

Par une nuit ou presque

De jour ou de nuit ? Pourquoi choisir ?
Je vous propose une série de paysages en mode jour et nuit, Tantôt sous la voûte céleste, tantôt
éclairée par l’astre du jour, c’est une interprétation du temps qui passe depuis un même lieu, tout en montrant les changements de lumière. C’est une vision, sous deux angles différents, du même paysage.

Originaire du nord de la France, je suis un grand rêveur. j’ai découvert la photographie lors d’un voyage en Alaska. Adolescent, j’aimais passer ses nuits dans les champs en été à m’émerveiller devant le ciel et c’est tout naturellement que je me suis tourné vers la photographie de paysages et plus précisément vers les paysages nocturnes. Chasseur de voie lactée l’été et d’aurores boréales l’hiver, je mets en valeur les phénomènes célestes à travers les paysages qui m’entourent. J’aime redécouvrir des lieux que j’aime dans une vision différente.

Absorptions Rock

Lorsqu’on feuillette le portfolio de Carole, on a l’impression que ses images sont animées, qu’en tendant l’oreille, on pourrait entendre la voix de ces grands noms de la scène rock, croqués par son objectif qui raconte depuis plus de 25 ans les coulisses de la musique. Un regard sensible, décalé, un œil et une patte qui tapent dans l’œil et nous les rencontrons, les AC/DC, Amy Wine- house, Alain Bashung, Metallica, David Bowie, James Brown, Rammstein, Slash et tant d’autres

À 6 ans, Carole fait sa toute première photo. A 20, grande fan de rock sous toutes ses formes, elle cache son appareil photo pour entrer dans les concerts. Deux années passent et viennent les premières publications dans des magazines tels que Hard N’Heavy puis Best, Rock N’Folk, Rock Sound, Rolling Stone mag, Libération, Le Monde. Sa signature ? Des mises au point sur l’homme pour des mises à nu, aucun filtre, si ce n’est celui de l’humanisme. J’aime le noir et blanc, jouer sur les contrastes, le clair-obscur. Je fais confiance à mon intuition, j’observe, je ressens, je me fais le témoin de ce que l’autre a à m’offrir. Plus qu’une photographe, la portraitiste est une conteuse, une passeuse d’émotions.

L’Afrique à fleur de piste

Éric Fabre, dit Jean-Éric Fabre, est auteur-photographe basé à Paris. Il a commencé sa carrière comme tireur noir & blanc et photographe pigiste dans la PQR (Presse Quotidienne Régionale). Il commence à voyager en Afrique dès le début des années 90. Pendant quelques années, il voyage et vit en pleine brousse, au Congo. Aujourd’hui, il collabore avec des entreprises dans différents domaines (Bureaux d’études d’ingénierie écologique, action culturelle).

Il vient à Phot’Aubrac, présenter un livre, L’Afrique à fleur de piste, en
compagnie de ses amis co-auteurs :
« On ne revient pas indemne d’un voyage en Afrique», c’est ce que vous diront la plupart des personnes à leur retour. « L’Afrique à fleur de piste » vous invite à partager les impressions de cinq amis aux parcours atypiques dans un dialogue entre photos, textes et dessins.

Jean-Éric Fabre, photographe documentaire, Stéphane Hette, artiste, Jean-Sébastien Steyer, paléontologue au CNRS et au Muséum de Paris, Florent Paci, journaliste et écrivain et Marcello Pettineo, dessinateur naturaliste. Un regard décalé, loin des pistes saturées de 4×4 de touristes. Une Afrique où la faune sauvage n’est pas en libre-service dans un parc étouffé par une démographie galopante, mais où elle cohabite tant bien que mal avec les humains vers un avenir commun, ou pas ?. »

Notre livre est disponible jusqu’au 27/12/2024 sur le lien suivant : 
https://fr.ulule.com/l-afrique-a-fleur-de-piste

L’Afrique à fleur de piste

Le temps des forêts

Photographe et réalisateur autodidacte, Adrien s’engage pour défendre le vivant et soutenir différents projets dédiés à la protection de la faune sauvage dès 2015 à l’occasion d’un séjour en Inde. Obsédé par le temps qui passe, il fige les instants passés auprès du sauvage. Ses milliers de photos sur disque dur deviennent des souvenirs impérissables. L’Amérique du nord, l’Asie, l’Europe sont autant de destinations qui lui offrent la possibilité de découvrir d’autres cultures et les derniers endroits sauvages de la planète pour en rapporter des images empreintes d’une sensibilité et d’une poésie qui lui sont propres. Désormais, c’est le massif du Jura qui le retient et lui offre des rencontres sauvages

Il nous invite ici à poser un autre regard sur ce monde dit « sauvage » face à celui des humains, autoproclamé civilisé. A l’heure du défi écologique, il est temps pour nous, spectateur, de (re)découvrir ce monde sensible, de défendre et de protéger le vivant, de lui donner de l’espace et du temps. De l’Amérique du Nord, point de départ de cette aventure, à la France, il aura fallu plus de trois années de travail pour aboutir à ce projet photographique qui est devenu, au fil du temps, un long parcours initiatique. L’exposition est complétée par le deuxième livre qui lui donne son nom – Le Temps des Forêts – et qui mêle photographies et textes de l’auteur, toujours très personnels et engagés, grâce auxquels il exprime son ressenti et les réflexions qui naissent au fil de ses observations.

PÖLLÖ, La grande chouette

« Toute occasion est bonne pour être dehors »

Ancien médecin urgentiste, formateur au Syndicat des Guides Polaires, j’ai parcouru une grande partie de l’Arctique américain et européen mais c’est dans la taïga Finlandaise, au bord de l’eau que je vis aujourd’hui une bonne partie de l’année dans mon chalet en bois.

Amoureux de ces espaces sauvages et peu peuplés du Grand Nord, je n’hésite pas à abandonner mon appareil photo pour partir l’hiver avec mes chiens de traineaux ou l’été en canoë avec ma canne à pêche. Le bon vivre m’est cher et certains diront que je suis meilleur cuisinier que photographe …

Ces photos de la chouette lapone ( Stryx Nébulosa ), la plus grande des chouettes sont le résultat de 10 ans d’exploration, d’attente et d’observation en compagnie de mon ami et voisin Jarno Kela, passionné par cet oiseau. 

C’est vers la fin de l’hiver que la chouette lapone quitte la forêt, son habitat naturel pour venir chasser en vue de la nidification prochaine et alors, nous chaussons nos skis pour saluer Lapinpöllö .

Après avoir couvé 2 à 3 œufs pendant 1 mois et élevé les jeunes pendant 1 mois supplémentaire, elle repartira dans la forêt et redeviendra invisible jusqu’à la fin de l’hiver prochain.

Odyssée Africaine

Photographe basé à Bruxelles et Castillon-du-Gard, Benoît Feron parcourt l’Afrique, qu’il a déjà illustrée lors de plusieurs expositions etlivres, depuis plus de vingt ans. Son exposition Odyssée africaine rend compte de ce parcours. Outre son travail connu de portraitiste, elle confronte l’Afrique traditionnelle à l’Afrique contemporaine. Ainsi, vaudou ou manifestations religieuses ou initiatiques y côtoient des townships d’Afrique du Sud, héritages de l’Apartheid, des célébrations de supporters ivoiriens lors de la récente CAN de football, une distillerie clandestine d’alcool à Kibera, le plus grand bidonville d’Afrique ou les décors d’Afrika Burn, le petit frère africain du festival Burning Man… Une exposition qui met en lumière cet immense cosmos hétérogène qu’est l’Afrique, partagée entre tradition et contemporanéité. Avec une constante qui rapproche ces deux facettes : une grande liberté d’expression artistique, une créativité débridée, un terrain d’expression illimité malgré des moyens restreints et une incroyable énergie. Un travail riche et diversifié que

Benoît a vécu comme un enrichissement, un regard ouvert sur l’homme et une invitation à la relativité des modes et des mondes, à la tolérance et l’in- dulgence. Une ode à la diversité de l’être humain, loin des discours extrémistes actuels déferlants avec de plus en plus de véhémence.

Terre fragile, une exposition

Photographe engagé, après une formation de photojournaliste au CE3P, je suis spécialisé dans l’environnement, la sécurité civile et la vie des terroirs. Depuis 30 ans, pour la presse et l’édition, je sillonne la planète à la rencontre des femmes et des hommes qui façonnent la planète. 

Mes images ont fait l’objet de nombreuses expositions : Visa pour l’Image, carrousel du Louvre, salon de l’agriculture, hôpital Necker, grilles du Sénat, Lascaux IV… 

En 2007, j’ai fondé le collectif de photographes Sagaphoto

En marge de mon activité de reporter, j’ai créé sur le projet artistique Terre Fragile. Mes œuvres, mélanges de photos de studio et d’images acquises auprès de la Nasa, sont des éclairages sur le changement climatique et les problématiques de notre environnement. Elles cultivent l’imaginaire et la conscience de chacun.

Pour la COP21, La Poste a choisi Terre Fragile pour son carnet de timbres collector « Agissons pour le climat ». Invitée d’honneur à Lascaux IV, Moncoutant, Saint-Benoît, l’exposition a reçu le prix du public à Fréjus.

Les femmes du toit du monde

J’ai 58 ans et j’aime la vie. Avant, je faisais de la photographie classique. En 2016, je réalise que la photographie peut raconter une histoire. Je prends des cours, je pratique, je persévère. Mes photos deviennent mieux construites. En 2021, nouveau déclic : la photographie peut être un médium pour créer. Ma technique de prédilection devient l’exposition multiple, soit à la prise de vue, soit en post traitement. Maintenant, quand je regarde autour de moi, je vois « tout flou » ! Je n’utilise pas l’IA. Je crée des flous d’arrière-plan qui emmènent l’esprit dans un monde plus onirique. Le spectateur est souvent troublé. Est-ce une peinture ou une photographie ? Je m’amuse de son étonnement.

L’exposition présentée a été réalisée en Octobre 2022 au Népal. Je voulais créer des clichés représentant des scènes de vie rurales. J’ai beaucoup arpenté les campagnes. J’ai fait de magnifiques rencontres. Les villageoises étaient ravies de poser et m’offraient le thé. Cette exposition met à l’honneur ces femmes du toit du Monde, qui vivent encore simplement, proche de la terre et loin de notre monde occidental.

La Fontaine aux flaraisons

Flaraison est l’association de deux mots. Flare comme ces bulles de lumière qui pétillent à la
surface de l’eau et Floraison comme les fleurs. Flaraison, c’est donc un bouquet immatériel de pétales de lumière.

Les photos de cette exposition ont été prises en bordure de la Touloubre, dans les Bouches-du-
rhône, sur une période qui va de juin à septembre. Les flares étaient présents, le matin, sur une plage horaire d’une à deux heures.

Habitant en Provence, j’ai découvert la photographie animalière, et, plus particulièrement la
macrophotographie en 2010. Très rapidement, j’ai délaissé l’objectif macro pour un téléobjectif afin
de m’initier à la proxy-photo. Dans cette pratique j’ai pu m’exprimer davantage, en donnant aux
arrières plan, un rendu plus en accord avec ce que je souhaitais.
Trois ans plus tard, à l’automne 2013 je participais à ma première exposition à Montier-en-Der.
Les aléas de la vie m’ont parfois un peu éloigné de la pratique photo, mais aujourd’hui,
fraichement retraité, je peux m’adonner à ma passion et passer de longues heures à observer la
nature.
J’ai une affection particulière pour les Empuses, ainsi que pour la micro-faune vivant au abords
des cours d’eau.

La mer vient à la terre

Je suis une Artiste Photographe avec un regard different, dés l’âge de 8 ans un appareil photo dans
les mains la passion de la photo était en marche.

Depuis quelques années, j’associe les rétroviseurs que je collectionne à mon objectif : des photos prises en temps réel, sur le concept l’Effet Rétro. Je propose aussi de faire découvrir l’Effet Rétro sans rétroviseur. Les images que je présente cette fois mettent en évidence l’univers maritime.

Lycaons, les plus faibles d’abord !

Les lycaons, canidés endémiques d’Afrique subsaharienne, en danger d’extinction, sont souvent mal connus ou peu appréciés. Pourtant ce sont des animaux remarquables, champions de l’adaptation avec une vie sociale complexe. La cohésion de la meute est telle qu’il n’y a pas de laissé pour compte.
Deux années de suite, j’ai eu l’opportunité de photographier, au Botswana, une meute de lycaons autour de la tanière et d’observer au fil des jours les comportements et caractères de chacun, les premiers pas des petits hors du terrier, les départs et retours de chasse, les soins attentifs de chacun envers les chiots, autant de moments précieux illustrés par cette série de photos qui je l’espère permettra d’apprécier davantage cette espèce extraordinaire et de mieux la protéger.

Passionnée par la vie sauvage, la beauté et la complexité du monde animal ne cessent de me surprendre et de m’émerveiller. Alors quoi de plus naturel que de conjuguer cette passion avec une autre : la photographie. Férue d’éthologique, j’essaie de porter un autre regard quand je photographie la faune sauvage. Admirer, comprendre, respecter sont les maîtres-mots de ma démarche.

Un petit moment de repos pour ces jeunes lycaons, après une journée riche de nombreuses découvertes et de jeux – Botswana

Petits poèmes glacés

Bonjour, je suis ZEB, surnom venu d’Irlande au siècle dernier. Originaire de l’Ouest, j’ai longtemps vécu dans le Haut-Jura où j’étais, entre autres, Accompagnateur en Montagne. 

Mon père m’a enseigné les bases de l’exposition en des temps argentiques. Passion et autodidactisme total ensuite ! La vague numérique permet à présent un développement et un contrôle précis des images en couleurs, chez soi. Confortable et pratique ! Mais quelle que soit la technique, une photographie n’existe qu’à partir du moment où elle se matérialise, palpable et émouvante dans sa réalité de papier, mais surtout devant un public.

Mon émerveillement devant les sujets graphiques et quasi abstraits est venu assez tôt. Mon objectif macro me permet de sortir les sujets de leur contexte et de les rendre beaux pour eux-mêmes, sans justification. 

Voici donc de petits tableaux, captés dans ou sur la glace d’un lac, d’une mare, un ruisseau. Ils évoquent parallèlement des sujets comme la patience, la souffrance, la résilience, la force de Vie de la Nature, la diversité des cristallisations, mais également la mort. 

Tout se côtoie en permanence dans cette impermanence. Bon voyage dans cet univers !

Végétaux enrobés de glace – Ice coated plants – Plantas cubiertas de hielo

Ombres et lumières

Aux premières lueurs de l’aube ou à la tombée du jour, un spectacle extraordinaire se déploie dans le ciel du Maasaï Mara au Kenya. Les teintes chatoyantes de l’aurore et du crépuscule embrasent l’horizon.  Les corps, sublimés par les jeux d’ombres et de lumières, se transforment en élégantes silhouettes. Lors de ces instants magiques, les contours des girafes se dessinent avec finesse, les éléphants se profilent avec puissance, les prédateurs révèlent leur agilité et leur élégance.  Chaque scène est éphémère, chaque variation de lumière offre un nouveau tableau à contempler.  Cette exposition rappelle la fragilité de la nature et la nécessité de la préserver pour les générations futures.

Nous résidons à Douai, une petite ville des Hauts de France. Depuis 1982 nous partons très régulièrement photographier la faune dans les parcs naturels et les réserves de la Tanzanie, du Kenya, de l’Afrique du Sud, du Botswana, de la Namibie, de la Zambie ainsi qu’en Inde et au Sri Lanka. Le Maasaï Mara au Kenya reste notre destination favorite.

Ukiyo’e d’ici & d’ailleurs

Au bord d’un étang à quelques kilomètres de chez moi où le long de la rivière Mara au Kenya le travail de contemplation reste le même. Observer, attendre de voir l’eau et les frêles brindilles des rives prendre vie. Figer l’instant en une éternité, fasciné par la beauté du vivant.

Illustrateur de formation, Stéphane a développé sa propre technique de prise de vue, avec pour préoccupation première, la préservation de ses modèles vivants. Épris de plantes et d’insectes, il partage aujourd’hui son temps entre son rôle de rédacteur au sein du magazine Nat’images et celui d’auteur. La démarche de Stéphane est claire et visible au premier coup d’œil : révéler le beau, tout simplement. Ce travail atypique mêlant inspiration asiatique et nature a été récompensé à de très nombreuses reprises et a donné lieu à des expositions et des publications un peu partout dans le monde notamment en Chine où tous ses livres sont traduits. 

Membre de l’OPIE (office pour les insectes et leur environnent), ses photographies sont représentées par la galerie Blin plus Blin et participent à la promotion du papier Canson Infinity dans le monde.

Photographe professionnel né en Grèce, Kiriakos est très tôt passionné de photographie, influencé par ses deux grands-pères, un peintre et un photographe. A seize ans, ses parents déménagent à Genève où il apprendra le français et étudiera ensuite la littérature française à la Sorbonne. Il vit aujourd’hui en France. Un premier voyage en Afrique transforme son regard : épris des étendues sauvages, de la lumière, des animaux, il ne cessera plus de sillonner la planète à la recherche des endroits les plus reculés, de l’Afrique aux Pôles. Ni aventurier ni explorateur, il opère avec minutie et prépare ses images comme de véritables story-board. Influencé par la peinture, notamment les noirs texturés et lumineux de Pierre Soulages, il s’enthousiasme aussi pour Heimat, un film de Edgar Reitz dont il reconnaît chaque plan composé comme une photo. Avec son approche très picturale de la photographie, il a transformé ses appareils photo en pinceaux pour notre plus grand bonheur.

Picarucu : le monstre de l’Amazone est de retour…

Ce reportage, situé dans l’état brésilien d’Amazonas commence à Tefé, une bourgade située 500 km en amont de Manaus, non loin du Rio Solimões. Grâce à l’appui logistique de l’Institut Mamirauá, un pro-gramme de pêche participative au Pirarucu a été créé avec la communauté de pêcheurs de São Raimundo do Jarauá avec qui j’ai partagé la rude existence en forêt durant une session de pêche.

Membre du club des explorateurs français, docteur vétérinaire de formation, Jean-François Lagrot a parcouru le monde d’abord à moto puis en 4×4, traversant près d’une centaine de pays à la recherche d’espèces animales rares et en voie de disparition, avec à la clé, livres et documentaires télévisés. Il se lance ensuite dans le photo reportage, d’abord dans le cadre d’histoires animalières, puis plus largement environnementales mais toujours au bout du monde. Parallèlement, il est durant plusieurs années consultant sur le commerce de l’ivoire en Afrique centrale où il mène des investigations pour le compte du WWF et de gouvernements africains, et dirige un projet de conservation sur les derniers rhinocéros du Cameroun. Aujourd’hui Photo reporter indépendant à plein temps, il rédige la plupart des textes qui accompagnent ses reportages. Il a publié dans de nombreux magazines de par le monde, de Stern au Sunday Times, De Paris Match au Figaro magazine. Il est un collaborateur régulier de GEO France.

Un pêcheur local transporte un Pirarucu de 50 kg à travers la forêt amazonienne. En raison de la sécheresse et du faible niveau d’eau dans les « igarapés », (les rivières étroites qui relient les Rios aux lagunes où vit le poisson géant), le pêcheur doit porter le monstre sur ses épaules…

En harmonie avec la panthère des neiges

Photographe naturaliste, Frédéric reçoit en 2003 le prix Eric Hosking du BBC Wildlife Photographer of The Year. Il a écrit pour ARTE le film « Sur les traces de la Panthère des neiges » et réalisé le film « Le royaume de la panthère des neiges » pour plusieurs chaînes internationales. Ses photographies ont été publiées dans National Geographic, Géo, Terre Sauvage.

Depuis l’enfance, j’attends de croiser le regard de la Panthère des neiges. Dans les escarpements rocheux du Tibet entourés de champs de neige, des ocelles sur l’une des plus denses fourrures du monde animal touchent le ciel. Le funambule aux larges pattes se dissimule derrière l’une des mille crêtes parmi d’innombrables massifs. Huit expéditions au Tibet, d’un mois chacune, sur trois ans : il sera le premier à l’avoir approchée d’aussi près (12 mètres !) durant de longues heures et des jours entiers et consignera l’observation de trente panthères toutes identifiées avec leurs petits et la rencontre inattendue avec le Léopard de Chine du Nord grâce à un travail novateur d’éthologie. Depuis le massif le mieux préservé du plateau tibétain, entre 4 500 et 5 000 mètres d’altitude, un lieu unique au monde jusqu’ici fermé où il réussit à se faire accepter par les familles de bergers, Frédéric témoigne de leur tolérance inouïe envers les grands prédateurs et de leur vie en harmonie avec cette nature.

De la Taïga à la Toundra

Porter le regard vers la cime des arbres pour observer l’aigle royal
Suivre les traces dans la neige de l’élusif renard polaire 
Attendre dans une cabane le passage d’un loup

Depuis 10 ans, Olivier Larrey et Yves Fagniart vagabondent dans le Grand Nord en quette de belles rencontres. Leurs aspirations les ont conduit en Finlande, en Islande et au Spizberg dans les territoires les plus reculés, les plus sauvages. Les puissantes tempêtes qui balayent les terres du froid contrastent avec les douces lumières qui baignent les hautes latitudes de façon presque interminable.

Olivier s’exprime en noir et blanc, recherche la simplicité du moment, les contrastes affirmés.

Il s’appuie sur les crêtes neigeuses, la courbe des arbres pour inviter le regard vers ses sujets de prédilection :  ours, loups, morses, renards.

Yves retranscrit précisément des scènes naturalistes en interprétant librement l’ambiance paysagère. Ainsi le jaune de Naples projeté sur le papier aquarelle rivalise d’intensité avec les bleus les plus profonds. 

Complémentaires et complices, les deux artistes offrent un regard singulier sur un monde de porcelaine à l’avenir incertain.

Balade Pyrénéenne

Les Pyrénées nous offrent en peu de distance une palette de couleurs, de climats, de milieux de vie d’une richesse et d’une diversité exceptionnelles, dans lesquels j’ai été immergé depuis mon enfance.

Parmi les oiseaux emblématiques comme le Gypaète barbu,autour de 2500-3000m subsistent encore de rares lagopèdes alpins, perdrix reliques de l’époque glaciaire. Et pourtant non loin de là, sur le piémont espagnol écrasé de soleil , on trouve de petites colonies de gangas, perdrix du désert Africain.

Je vous propose quelques images de ces oiseaux magnifiques, adaptés à la perfection à leur biotope , dotés
d’un plumage qui les rend à la fois invisibles quand ils se cachent et éblouissants quand ils paradent.

Je voulais être photographe, la raison en a décidé autrement mais depuis plus de cinquante ans mon appareil photo m’accompagne à chaque sortie pour essayer de saisir ce que je ressens et de le partager de mon mieux. Je me souviens de mon petit labo argentique – et ses déboires – à l’âge de 16ans, avec la magie de la photo noir et blanc qui apparaissait dans le bac de révélateur. Me voici 52 ans plus tard avec un traceur numérique – et ses déboires – avec toujours le même plaisir de tenir dans mes mains un petit morceau de ma vie.

Sable mouvant, songe de plage

La plage, frontière entre terre et mer, subit constamment les assauts quotidiens des marées et les vagues de vacanciers saisonnières.  La plage est le témoin vivant du changement climatique. Le sable mouvant au gré des flux et reflux des marées attire toujours plus une humanité passive et insouciante. Bientôt, de la plage il ne restera plus qu’un songe

Dans les années 90 j’ai commencé à cultiver mes passions : découvrir le monde en voyageant avec sac à dos et voler en ULM pendulaire. La photographie qui au départ était le moyen de partager toutes les beautés découvertes lors de mes voyages et de mes vols est rapidement devenue ma 3ème passion. En 2007, après 25 ans dans l’industrie, je deviens photographe professionnel. Mes sujets de prédilection sont les paysages vus du ciel privilégiant les lumières particulières ou des sujets plus graphiques ou minimalistes, ainsi que les scènes de vie, les paysages et portraits de rencontre dans les pays que je parcours. Début 2024 la série « Sable mouvant, songe de plage » m’a permis d’être élu Photographe de l’année 2023 par le Tokyo International Foto Awards (tifa).

France, Charente Maritime (17), Ile d’Oléron, Saint Trojan les Bains, la grand Plage ou Plage de la Giraudière (vue aérienne)

Déjà vu

Dans un monde de consommation effrénée et d’obsolescence programmée, je travaille à partir d’images personnelles que je recycle afin de donner une deuxième vie à mes photographies. Réalisée à partir d’anciennes diapositives oubliées, la série « Déjà vu » offre des paysages d’une apparente banalité familière ancrés dans la mémoire collective. Ces images nous invitent à plonger dans la collection de nos souvenirs intimes pour écrire un livre d’or à plusieurs voix.

Basée à Annecy, née au pied des montagnes, mon parcours photographique a toujours été intimement lié aux voyages. Les grands espaces andins et sahariens ont été mes premiers terrains de jeux photographiques à l’époque des films argentiques et des diapositives. Après une parenthèse de 7 ans au cœur de la jungle urbaine new yorkaise que j’ai photographiée sous toutes les coutures, je suis de retour en Haute-Savoie. Désormais, c’est un nouveau voyage qui commence, celui de la sédentarité. Certifiée de la formation continue de l’Ecole Nationale Supérieure de la photographie d’Arles, je développe des projets photographiques personnels autour de la notion du territoire et de la mémoire.

Sorbier, le rubis de l’Aubrac

Un vieil homme m’a raconté la légende d’un arbre solitaire qui était le gardien des secrets de l’Aubrac grâce à son bois doté d’une énergie mystique. Ce sorbier ou « arbre des oiseleurs », devenu une icône de la résilience et de la force au cœur de l’hiver inhospitalier, je le découvre un matin pris dans une étreinte glaciale. La tempête nocturne l’a transformé en sculpture de glace, œuvre d’art naturelle, magnifiée par ses baies rubis qui lui donnent couleur dans le blanc populaire, le feu sous la glace. La réalisation de ce projetaura pris trois années pour obtenir tous les paramètres naturels : neige précoce, froid soudain et des arbres encore garnis de leurs trésors, ayant résisté aux sécheresses et aux déluges de pluie. Iconique et emblématique de l’Aubrac, le sorbier crée une symphonie de beauté que je vous invite à découvrir.

Ce territoire qui m’a vu naître, l’Aubrac, m’offre chaque jour un nouvel émerveillement. Cette terre qui peut paraître inhospitalière est une source d’inspiration. Je l’arpente en toutes saisons, de jour comme de nuit, pour découvrir ses trésors cachés, révélés par ses lumières et ses contrastes infinis. J’aime le partager au travers de clichés qui peuvent dérouter même les initiés de ces lieux.

En quête du flétan dans le golfe du Saint Laurent

Cette série est le résultat d’un voyage au Québec, sur les côtes de Gaspésie. Pendant plus d’un mois j’ai
accompagné des pêcheurs dans leur quotidien. Perdus en haute mer, sans contact avec le reste du monde,
le temps s’étire et s’organise autour de la pêche. A une nuit sur le pont à sortir les lignes peut succéder une
journée à attendre sans rien faire. La pêche du flétan est une pêche physique, elle est pratiquée avec de
longues lignes appelées palangre auxquelles sont attachés cinq à six cent hameçons qui, une fois garnis de
poisson, sont envoyés au fond à plus de deux cent mètres de profondeur.

J’ai 14 ans lorsque j’achète mon premier appareil photo. Pendant deux ans, je passe le plus clair de mon temps libre à pister les animaux sauvages autour de chez moi dans l’Aveyron. Avec le temps je me suis rendu compte que les animaux ne me passionnaient plus autant. En 2019 j’ai commencé à photographier mon grand-père qui, même à la retraite, continuait à s’occuper de cochons dans la ferme familiale. C’est à ce moment-là que mon travail a radicalement changé pour me diriger vers la photographie documentaire à laquelle je me consacre toujours aujourd’hui.

Entre ciel et neige

L’auteur nous propose ici une série très minimaliste, où le décor se réduit finalement au néant. La série évolue avec le temps, au gré des saisons et des in- tempéries. Entre Ciel et Neige est un extrait de sept photographies réalisées entre 2013 et 2024 à Annecy. En 2023, une série de sept d’entre elles a obtenu le Grand Prix Photo de Saint Tropez et La Palme « Photographies Rencontres » de Saint Genest en Lerpt. Elle a également été exposée à Chabeuil en 2021.

Entre Ciel et Neige

Le néant se faufile derrière un voilage flou.
Le vent a redressé sa chevelure gelée.
L’horizon s’est perdu dans un tourbillon fou.
Le froid s’est camouflé dans un silence feutré.
Les couleurs disparaissent sous un édredon mou.
Les sons se chuchotent un air d’ambiance ouatée.

L’auteur transforme par son regard nos actes quotidiens et anodins en scènes poétiques. Il saisit l’instant, renforce l’originalité du décor et la singularité de la lumière par la présence opportune d’un passant. Ses mises en scène nous entraînent dans un univers de délicatesse et de subtilité.
« Saisir ce que l’on veut montrer, au-delà de ce que l’on voit ».

Art Contre Jour

Artiste photographe autodidacte, je suis entré dans le monde de la photographie un peu par hasard en voulant capter l’attitude des toutes petites crevettes d’eau douce de mon aquarium. L’attirance de la macro ne s’est alors jamais démentie. Enrichi de mes expériences passées qui m’ont permis de découvrir les multiples facettes du travail de photographe, je suis définitivement tombé amoureux du monde du tout petit depuis 2016. Depuis, je m’épanouis dans un travail plus artistique et des univers oniriques, voire féériques, où je crée des ambiances colorées très personnelles tout en composant mes images avec une réflexion et un œil proche de la peinture.

Après s’être structurée pendant 3 ans, cette nouvelle série voit enfin le jour. Toujours avec le souhait d’inviter le public à l’onirisme et à la poésie, ACJ correspond à ma volonté de mettre les richesses d’une nature de proximité sur le devant de la scène. Entre ombres et lumières, entrez dans mon univers grâce à la scénographie de cet ensemble d’images qui a pour but d’utiliser les subtilités du contrejour en photo afin d’exprimer ma sensibilité artistique tout en sublimant le monde du tout petit avec des tons très contrastés et colorés. Laissez-vous emporter dans ce voyage féérique où micro-faune et micro-flore deviennent les acteurs d’illustrations minimalistes et pourtant très riches en émotions.

Musée des curiosités

Parce qu’il est permis de rêver à une humanité qui aurait remis les valeurs à l’endroit, ouvert son cœur et sa conscience et appris à respecter tout ce qui vit, découvrez des œuvres évoquant un temps révolu où l’on surconsommait, accumulait des déchets et où l’on dégradait la nature, y compris humaine. Cette série aborde des préoccupations liées à nos modes de vie : l’écologie, la gestion des déchets, les rapports homme-femme, les nouvelles technologies, etc. Quelles décisions allons-nous prendre en effet concernant notre relation à notre environnement, à la nature, à l’humanité ? L’idée est venue de se réapproprier des chefs d’œuvres de la peinture et de se confronter à des thèmes, parfois bibliques, pour en détourner le sens et mélanger art, sociologie et symbolisme.

Roxane Petitier est photographe d’art, portraitiste, metteur en scène et chorégraphe. Elle a travaillé comme photographe de presse, notamment pour Libération. Autodidacte en photographie qu’elle pratique depuis l’adolescence, elle aime créer des concepts visuels, questionner l’humain dans ses contradictions, mêler art et sacré.

L’Afrique à fleur de piste

On ne revient pas indemne d’un voyage en Afrique, c’est ce que vous diront la plupart des personnes à leur retour. L’Afrique à fleur de piste vous invite à partager les impressions de cinq amis aux parcours atypiques dans un dialogue entre photos, textes et dessins. Jean-Éric Fabre photographe documentaliste, Stéphane Hette photographiste, Jean-Sébastien Steyer paléontologue au Muséum de Paris, Florent Paci, journaliste écrivain et Marcello Pettineo dessinateur naturaliste. Un regard décalé, loin des pistes saturées de 4×4 dégueulant de touristes. Une Afrique où la faune sauvage n’est pas en libre-service dans un parc mais où elle cohabite tant bien que mal avec les humains vers un avenir commun.

Epure

Je suis photographe amatrice et très engagée bénévolement dans des actions en faveur de la nature au sein
de plusieurs associations de protection (Lo Parvi, ASPAS, IGMA biodiversité et Groupe Tétras Jura).
En dehors de la photo et de la nature, j’exerce – à plein temps ! – le métier de psychologue Education
Nationale pour les plus jeunes, de la maternelle au CM2.
La photographie et la nature me permettent de me ressourcer, de me « nettoyer » des avanies du monde.

Mes photos sont joyeuses. La guerre n’a pas chassé le sourire de leurs visages. Ils jouent dans les champs et leur monde est tout simplement sans frontières. Et si vous les regardez dans les yeux, vous vous verrez, et plus encore…

Sur le thème des animaux emblématiques de montagne dans leur milieu naturel, saisis en affût ou en billebaude, uniquement en France, dans les Alpes et les Pyrénées, cette exposition en noir et blanc permet des photos minimalistes et graphiques qui décollent du réel, une prise de vue distanciée, une vision davantage abstraite. Je ne cherche pas à décrire ni à faire de gros-plans. Je recherche la poésie d’une ambiance, d’une attitude et j’accompagne chaque photo d’un haïku qui rend la poésie de l’instant d’une façon différente.

L’automne

Depuis l’enfance, ma passion pour l’art et la vie sauvage guide mes pas. Issu d’un environnement rural, j’ai grandi parmi les murmures des  feuillages et les chuchotements des animaux sauvages. Cette proximité avec le vivant m’a enseigné la patience et l’observation, aiguisant mon regard. 

Puis ont suivi mes études en arts plastiques, la découverte de la photographie.  Chaque exploration m’a enrichi. Depuis dix ans, je capture la beauté et la diversité de la nature, la partageant au public par des expositions, des publications ou lors des stages que j’organise. 

Aujourd’hui, à travers cette série, je vous convie à plonger dans l’univers magique  de la saison d’automne, et à vous laisser emporter dans un voyage envoûtant, dévoilant les teintes chatoyantes et les instants fugaces de cette saison.  Les arbres se préparent à l’hiver, offrant un spectacle saisissant de  couleurs et de mouvements. Les feuilles, dans leur chute gracieuse, créent un tapis nourricier pour toute une vie… Au cœur de cette symphonie, les animaux s’activent,  préparant leurs réserves pour les mois à venir.  

Chaque cliché narre une histoire, entrelaçant poésie et réalisme, prenant parfois  des airs de peinture. 

À travers cette exposition, je désire partager avec vous mon émerveillement pour  cette saison, et vous inviter, par l’intermédiaire d’un prisme créatif, à redécouvrir la  beauté qui nous entoure, commençant souvent juste au pas de notre porte ou  presque…

Nous, on grandit à la montagne

Après 30 années passées dans le secteur du médico social, je me suis décidée, il y a moins de cinq ans, à allier mes deux passions : la relation humaine et la photographie.  Ainsi, j’oriente mon regard sur des chemins de vie, de la naissance au grand âge, de projets en projets, de domiciles en institutions (crèches, EHPAD, Instituts Médicaux Éducatifs, Foyers de vie, ESAT, …). Je pars à la rencontre d’êtres uniques et je m’en nourris. Dans une image, je tente de raconter une histoire, celle que l’Autre exprime, avec ou sans mots, celle que je perçois aussi, témoignant, avec pudeur, empathie et finesse, des instants de vie. Une façon d’être avec mon objectif qui me vaut le nom de photographe humaniste …  

Quatre fois grand-mère depuis 6 ans, je regarde mes petits-enfants vivre.  Tout simplement.  Ils grandissent dans l’arrière pays niçois à presque 800 mètres d’altitude. Et je me plais à immortaliser ces instants inattendus et tellement  authentiques …  Aussi précieux qu’éphémères. Avec tendresse. Et un Amour infini. Car là est sans doute ma quête : éterniser ces secondes de Vie. Et par ce biais, tenter d’immortaliser tout cet Amour que j’ai en moi.  Maf
« Ne t’inquiète pas … Les jours ne s’arrêtent jamais ».   Joleen, 4 ans

Une note animale

J’ai 23 ans et pratique la photographie depuis plusieurs années maintenant. Grand passionné de nature, j’essaie grâce à mes images de mettre en valeur la beauté et la richesse de la nature sauvage, tout en respectant la quiétude des êtres vivants qui la peuplent.

Je m’intéresse particulièrement à la faune des espaces montagneux et voyage entre le plateau de l’Aubrac, les Pyrénées et les Alpes françaises pour réaliser une partie de mes images. Cette exposition retrace mes multiples rencontres avec la faune sauvage de ces différents massifs. Je suis particulièrement attaché au fait d’associer l’animal à son milieu car il est important pour moi de montrer l’harmonie entre une espèce et le paysage qu’elle anime. Je m’éclipse donc régulièrement.

L’Homme

« L’Homme » est une série d’autoportraits réalisée l’année dernière, inspirée du peintre Caspar David Friedrich. Au gré de son voyage, ce personnage nous permet de nous poser plusieurs questions. La liberté n’est-elle pas un détachement de l’emprise du temps ? La solitude et la contemplation des paysages ne permettent-elles pas de trouver son chemin ?

« Photographe » dans mon temps libre, je développe une démarche artistique personnelle qui m’a
amené à exposer mes travaux dans de nombreux festivals de la région PACA.
J’ai commencé à m’intéresser à la photographie vers 18 ans. Avec un ami, nous nous amusions à
développer nos photos argentiques dans un laboratoire fait maison. J’ai ensuite fait une longue pause
et depuis 2015, je me suis replongé dans cette activité qui est devenue très vite une passion que j’aime
associer avec une autre activité : la randonnée.
Je laisse donc libre cours à ma créativité et à l’expression d’univers personnels et intimes.
Quant à ma formation photographique, elle s’est réalisée en dehors de tout cadre académique. La

photographie s’est présentée à moi comme un loisir, pour devenir passion. J’ai donc appris par moi-
même les aspects techniques. Mais j’ai eu également la chance de croiser la route de photographes,

amateurs ou professionnels, mais tous passionnés avec qui j’ai noué des relations humaines et
artistiques qui ont contribué à faire mûrir ma propre pratique.

Là où rêvent les arbres

Cela fait maintenant bien longtemps que je flâne sur les bords de la Loire en Touraine pour y cueillir des émotions. Je suis profondément attaché à ces ambiances ligériennes qui m’accompagnent depuis mon enfance. Ces lieux sont propices à la rêverie et à l’évasion, j’aime m’y retrouver pour des voyages immobiles et chaque fois y découvrir de nouveaux horizons. Après les oiseaux, les fleurs sauvages, les paysages, ce sont les arbres qui ont attiré mon regard, pas forcément les arbres remarquables, mais ceux du quotidien, ceux qui accompagnent mes errances sur ce fleuve au fil des saisons depuis tant d’années. Ils sont le lien entre le ciel et la terre, compagnons des oiseaux et des étoiles, ils magnifient le paysage. Avec cette exposition, J’ai voulu leur rendre hommage, en posant sur eux un regard onirique et émotionnel. Alors, J’ai voyagé… là où rêvent les arbres 

Pour réaliser ces images, j’ai utilisé la multi exposition, réalisée sur le boitier à la prise de vue, le post traitement a été effectué avec le logiciel Lightroom uniquement

Le Cambodge de mon enfance

Je me passionne pour la photographie en autodidacte. Mon terrain de jeu se situe dans les Alpes, pour les paysages intacts et les marmottes ! Attaché à mes origines, je me rends régulièrement au Cambodge pour des voyages photos et d’aventure avec immersion au village natal. Mon parcours passe par Globatlas Adventure, voyage photos et d’aventure depuis 2024, Let’s go Travel, voyage photos et nature depuis 2019, Tamera, voyages d’aventure depuis 2013 et Aguila, voyages photo de 2012 à 2017.

Quand j’avais 10 ans, je vivais avec ma famille dans un village au sud du Cambodge. J’adorais l’école et j’étais très fier de partir pour celle de la capitale qu’un homme m’a promis. Mais c’était un piège pour recruter des enfants-soldats… Quatre années de camps de travaux plus tard, j’ai réussi à rejoindre la Thaïlande, puis la France où une famille généreuse m’a accueilli. Vingt-cinq ans plus tard, avec des souvenirs imprécis et la peur au ventre, je pars en quête de mon passé. Et surprise, le voyage se termine en retrouvailles heureuses ! A travers ces images, j’essaie simplement de partager les émotions et les scènes de vie de mon enfance : les enfants à l’école, les fêtes de famille, les travaux au champs…

Meeting Sofie

Depuis 2017, Snezhana von Büdingen-Dyba (née en 1983, allemande/russe) documente la vie d’une jeune femme atteinte du syndrome de Down, prénommée Sofie.

« J’ai commencé à prendre des photos de Sofie en 2017, alors qu’elle avait 18 ans. Elle venait de terminer l’école et passait presque tous les jours sur le domaine familial dans un petit village de l’est de l’Allemagne. Sofie vient d’une famille d’antiquaires célèbres et a grandi dans l’atmosphère magique de cette ferme. En rendant visite à Sofie et à sa famille pendant plus de quatre ans, j’ai vécu leur quotidien et partagé les hauts et les bas des premiers pas de Sofie dans l’amour. À cette époque, Sofie se trouvait dans cette période difficile, mais belle et excitante, de transition entre la fille et la femme, où chaque sentiment est extrêmement intense et où l’amour semble être le but principal de la vie », explique Mme von Büdingen-Dyba.

L’ambiance de conte de fées qui régnait dans la cour et la ferme semblait complètement séparée du monde moderne, comme si elle se trouvait dans une autre dimension du temps et de l’espace. Dès le premier instant, Sofie a semblé fascinante – son caractère, sa nature paisible et harmonieuse, sa façon d’interagir avec le monde qui l’entoure et la connexion immédiate entre eux deux – et la petite bulle dans laquelle elle vit semble avoir cette sorte de magie rêveuse et nostalgique.

Il s’en est suivi une chronique tendre et magnifique de la vie et de l’amour d’une adolescente, qui se déroule dans le cadre féerique de la maison de Sofie et de sa famille. Les scènes des photos sont le fruit de l’immersion dans le monde de Sofie, de l’observation de ses actions et de ses réactions. « Les photos de Sofie sont le fruit de notre profonde confiance mutuelle et de notre proximité.

L’aspect le plus puissant de cette série est sans aucun doute l’universalité de l’histoire qu’elle raconte – toute cette tendresse, cette angoisse et ce désir nostalgique de tomber amoureux pour la première fois sont des choses que nous connaissons tous de l’intérieur, et c’est cette expérience commune qui nous relie, en fin de compte. « Tout le monde peut s’identifier à l’intensité des sentiments de l’adolescence et je me reconnais sans aucun doute dans Sofie », explique Mme von Büdingen-Dyba, qui espère que d’autres personnes pourront également reconnaître leurs propres expériences en regardant les photos. « Cette prise de conscience détruirait toutes les frontières artificielles construites sur les préjugés et l’ignorance entre nous », dit-elle, « et contribuerait à un niveau plus profond d’acceptation, d’intégration et d’amour entre nous, les êtres humains ».

Snezhana von Büdingen-Dyba est une photographe allemande. Elle se concentre sur la photographie de questions sociales et le portrait. 

Ses travaux ont été publiés par TIME Magazine, Polka Magazine, British Journal of Photography, 6MOIS Magazine, Der Spiegel, Die Zeit, Stern Magazine, entre autres.

Elle a été finaliste du Leica Oscar Barnack Award et du SONY World Photography Award et a exposé son travail photographique dans des musées et galeries du monde entier, tels que le Fotografiska Museum de Stockholm, la Leica Gallery de Francfort, la National Portrait Gallery de Londres, la ClampArt Gallery de New York et la Somerset House de Londres.

Exposition « D’ombres et de lumière »

Quand nous étions jeunes (photographes), on nous conseillait souvent (trop !) de positionner le soleil dans le dos afin d’avoir le sujet bien éclairé. Cela faisait parti des règles incontournables à ne pas déroger, faute de quoi nous étions voués à la disgrâce ou pire, aux gémonies.

Ne craignant plus les supplices de la Rome antique, les photographes de l’APRAN ont bien vieilli et nous faisons maintenant fi de ces carcans archaïques et contraignants.

Photographier face au soleil afin de mettre en valeur le sujet par contre-jour a été le thème de notre dernier projet photographique permettant de vous présenter notre nouvelle exposition « D’ombres et de lumière ».

Collectif à géométrie variable (selon les années) de 16 photographes (en 2024), l’Association Photo Rhône-Alpes Nature (APRAN) a pour but de favoriser les rencontres entre photographes amateurs.

Depuis plus de 130 ans, avec aujourd’hui de 8500 adhérents, la FPF regroupe des auteurs couvrant tous les styles de la photographie : sport, portrait, paysage, animalier, naturaliste ou artistique, des plus classiques à la photo émergente. La FPF tient à mettre ses auteurs en avant et présente leur travail dans des salons partout en France, dans sa revue France Photographie et le Florilège annuel. Sacrée championne du monde par la FIAP en 2023, la FPF est heureuse de présenter ici plusieurs de ses Expositions Prestige : sur bâches, les meilleures images extraites des compétitions nature 2023, à l’intérieur, 10 portraits de la série Championne du monde, des photos issues du National Reportage 2024, des tirages nature et la série de notre Union Régionale 12.

Lynx pardelle, entre ombre et lumière

Basé en Lorraine, je photographie depuis 2009 et suis professionnel depuis 2022. Naturaliste dans mes observations et mon approche animale, je revendique un style artistique, voire onirique. Mes images sont réalisées en pleine nature et sans flash. Inspirations est le fruit du rassemblement de 25 artistes du monde de la proxi et macrophotographie artistique édités dans un beau livre. Une partie de ces images en grand format a été présentée au Festival de Montier-en-Der.

Membres du collectif :

Marie-Hélène Alépée
Thibaut Andrieux
Karine Bernardoux
Stéphane Boulic
Monique Boutolleau
Fabien Bravin
Adrien Coquelle
Thomas Delahaye
Nicolas de Vaulx
Fabien Dubessy
Joëlle Feliot
Laurent Fiol
Etienne Francey
Nicolas Frin
Patrick Goujon
Emmanuel Graindépice
Sophie Luciani
Olivier Naska
Benoit Outrey
Marc Pihet
Carole Reboul
Eddy et François Remy
Bastien Riu
René Rouyer
Thomas Vanderheyden

Mante religieuse ( mantis religiosa) posé sur une pomme de pin à l’ombre d’une pinède au milieu de milliers d’aiguilles de pins.

Avec 45 000 visiteurs en 4 jours et plus de 100 expositions originales de qualité, le Festival Photo Montier est un rendez-vous unique en Europe pour la photo nature. Lieu de rencontre entre les photographes, les naturalistes, les associations et les professionnels, conférences et projections, village des marques, animations jeunesse sont au programme de la 27e édition du 21 au 24 novembre 2024. Le concours international de Photo Nature du Festival, Concours Photo Montier, a acquis sa renommée au fil des années et se situe en deuxième place après le concours Wildlife Photographer of the Year par le nombre de photos reçues (17 000 en 2023) et plus de 80 nationalités représentées. Il est ouvert du 1er mars au 30 avril avec 10 catégories, dont une vidéo et une catégorie « L’Homme et la Nature ».

Pour s’inscrire : concours.photo-montier.org

Mammifères : © Stéphane RAIMOND / Prix spécial du jury au Concours Photo Montier 2022

uvr’L’œil est le photoclub du Puy-en-Velay, Haute Loire et compte 35 adhérents. Depuis 2007, nous organisons une biennale, les Ponots-Graphies (Ponots : habitants du Puy-en-Velay). La dernière édition s’est déroulée pendant 3 jours sur le thème Ombres et Lumières et nous avons fêté les 50 ans d’activité de l’association, avec 600 visiteurs accueillis. Cette biennale fédératrice pour le club permet de montrer notre travail au public en un ensemble que nous voulons toujours plus cohérent et qualitatif. Elle nous permet aussi de tisser du lien social et de rester proches des habitants, une proximité qui nous tient à cœur. La participation à Phot’Aubrac est un honneur, une aventure humaine et une belle reconnaissance de notre travail !

Infinie douleur

Créé début 2023, Regards Singuliers a l’objectif d’exprimer en images la douleur chronique, de partager la sombritude dans laquelle une personne peut tomber et de montrer l’espoir de pouvoir en être libéré.
Une histoire d’intimité et de pudeur à exposer au public dans le respect de chacun. Prix du public au fes-
tival Regards du Sud à Tourette fin 2023 ainsi qu’à Fotovar à Draguignan, ce collectif souhaite participer
à des festivals photographiques mais aussi exposer dans des CHU (centres hospitaliers) comme celui de
Nice qui nous accueillera en fin d’année 2024.

Membres du collectif :
Grégory Lombard / Magali Lucaud (modèle)
Maf Regards / Christian Saux / Carole Tauziat.